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Marchés boursiers: Pourquoi garder la tête froide!

En pleine pandémie du coronavirus, notre vie est chamboulée; Du plus jeune au plus vieux en passant par les différentes classes sociales et les différents pays. Ce virus apparue en fin 2019 ne fait pas dans la ségrégation. Il frappe toute âme qui ose croiser son chemin. Pour les plus chanceux, il ne fera que survivre dans leur organisme quelques temps en créant bien des désagréments. Mais pour d’autres, il peut malheureusement s’avérer fatal. C’est précisément cette virulence qui créé une crise sans précédent à l’échelle planétaire. Jamais le monde n’a était mis à pied comme ce début de printemps 2020. Le monde est FIGÉ!!!


La planète entière est immobilisée. Des avions cloués au sol, des écoles fermées, des rassemblements interdits. Le monde risque sa pire récession en 90 ans depuis la grande dépression de 1929. «À l’exception partielle de la peste noire en Europe au 14e siècle, chaque pandémie majeure a été suivie d’une récession économique…Je ne pense pas qu’il y ait de bonnes raisons de penser que ce serait différent cette fois», déclare le professeur Robert Dingwall, chercheur en sciences sociales à l’Université de Nottingham Trent au Royaume-Uni. Cette récession marquerait la fin d’une dizaine d’années de croissance boursière prospère. Une fin que tous les analystes prédisaient, mais sans être muni d’assez de clairvoyance pour en évaluer les circonstances.


Tout ce chaos a contribué à bien des craintes de la part des investisseurs du monde entier. Beaucoup de gens étaient pris de panique en se disant que : «Cette fois ci, ce n’est pas pareil!” , “Rien ne sera plus jamais comme avant” etc … Une crainte qui les a poussé à sortir du marché boursier pour un tas de raisons justifiées. Certains manquaient de liquidités suite à la perte de leur boulots, d’autres voulaient se constituer un fond d’urgence rapidement afin de surmonter les imprévus. Mais d’autres encore ont juste subit la peur d’éventuelles pertes substantielles et ont succombé au stresse. On dit bien que face au stresse, notre réflexe est d’agir! Et pourtant….
Le cerveau humain est conditionné à faire des choix quand il est pris de panique, sauf qu’en s’engageant dans la bourse, on signe un contrat implicite avec nous même pour composer avec les risques associés. Pour ma part, je suis un fervent croyant en la gestion des attentes et l’établissement d’une stratégie d’investissement. Je pense qu’il faut préparer notre esprit à certains principes de base afin de ne pas céder à la panique. Ayant entamé le long voyage vers l’indépendance financière, je me suis moi même fixé cinq règles essentielles que j’applique dans les moments difficiles. Un genre d’aide mémoire qui fait baisser mon niveau de stresse à chaque fois que ça commence à s’agiter autour de moi.

  • Règle numéro 1 : Toujours s’en tenir à son plan d’investissement!

Il va sans dire que pour s’en tenir à son plan d’investissement, il faut d’abord en avoir un! Et c’est précisément le point le plus important lorsqu’on parle d’investissement. À cet égard, beaucoup de gens ne savent pas forcément par où commencer, je répondrais à cela que la stratégie choisie devra être le fruit d’une profonde réflexion; à savoir, “pourquoi je me lance en bourse?” La réponse facile à ça est: “je veux me faire un Max d’argent!”

C’est logique non?! Mais ce qu’il ne faut surtout pas oublier est que l’argent n’est qu’un moyen, ce n’est pas une fin.
Il faudrait savoir pourquoi on veut gagner cet argent, et ce n’est qu’après ça qu’on pourra définir un plan aligné avec nos objectifs de vie. J’imagine que si vous lisez cet article c’est que, tout comme moi, votre objectif n’est pas de gagner de l’argent en bourse pour vous payer la dernière Tesla, mais plus tôt d‘atteindre votre indépendance financière. En partant de ce principe, Il existe énormément de littérature sur internet qui vous permette de bâtir votre propre stratégie d’investissement, et par la même occasion votre propre expérience. Pour ma part, je suis entrain de vous partager la mienne en ce moment même! L’importance d’avoir une plan au préalable vous assure des décisions avisées en moments de crises. Les pires décisions que les gens peuvent prendre en ces moments sont animées par un stresse intense du à une perte de valeur de leur portefeuille, dans ces moments, le seul catalyseur de ce stresse est de se ressasser sans cesse les règles que nous nous sommes fixé. Quand on entreprend une démarche vers l’indépendance financière, tout se joue sur le long terme. Notre profitabilité sera le fruit de la patience et le résultat de notre discipline. Le marché nous fera subir un tas d’épreuves que nul ne peut prévoir, donc il faut tenir le cap et ignorer le bruit autour de nous. Il est impératif de bâtir sa stratégie pendant des périodes prospères financièrement, avec suffisamment de recule et de perspective. Il ne faut surtout pas improviser pendant des crashs boursiers. Ça serait une catastrophe! En règle générale, la pression ne mène à rien de bon.

  • Règle numéro 2 : Accepter les cycles du marché boursier!

Nous devons assimiler le fait que les marchés boursiers aient des hauts et des bas, et ne jamais remettre ce principe en question! Au même titre qu’on ne remet jamais en question le retour de l’été, ou encore la venue d’une marée haute. N’étant pas un expert en bourse, j’applique des principes simples qui ont fait leurs preuves à travers le temps. J’investi sur le long terme, je diversifie et je vie ma vie. Inutile d’essayer de me convaincre que je suis plus doué que je ne le suis vraiment. Donc j’apprivoise les caprices du marché et je laisse le temps travailler pour moi. À cet égard, il y a eu une anecdote sur une étude menée par Fidelity, qui a comparé la performance des comptes d’investissements de ses clients entre 2003 et 2013. Il s’avère que les comptes les plus performants étaient soit des comptes inactifs, soit ils appartenaient à des clients décédés.
Ça en dit long sur l’importance de l’investissement à long terme. Personnellement j’ai perdu près de 23% de mon portefeuille à la fin mars, et j’avoue que j’étais très nerveux. Mais réviser mes règles de base m’a permis de tenir le coup et de ne pas prendre de décisions hâtives que je pourrais regretter par la suite. Bien au contraire, dans un raisonnement opportuniste, j’ai essayé d’acheter un peu plus d’actions qu’à mon habitude. Je me suis dit que le marché est à rabais et plus j’achète les actions à bas prix , plus vite mon portefeuille reprendra du poil de la bête. Car, inévitablement, le marché sera toujours haussier à terme ! Je n’avais qu’à garder le cap, et continuer à contribuer de manière régulière. Comme je le fait depuis le début. Et ceci, nous amène à la troisième règle.

  • Règle numéro 3: Achats périodiques

Les achats périodiques, ou en anglais, Dollar Cost Averaging (DCA) est une stratégie d’étalement des coûts où l’investisseur place régulièrement un montant fixe en dollars dans un investissement donné. L’investissement a généralement lieu chaque mois, indépendamment de ce qui se passe sur les marchés boursiers.Cette stratégie permet de diluer les risques de pertes causés par la fluctuation des marchés, en plus d’avoir fait ses preuves comme étant une méthode plus performante que l’investissement de sommes forfaitaires (Lump Sum Investing). Il existe plusieurs calculateurs sur internet qui vous permettraient de simuler les gains générés selon vos critères d’investissement.
Dans la communauté de «l’indépendance financière», cette technique est très répondue, car elle permet d’évaluer son taux d’épargne de mois en mois. Ce dernier est une métrique importante qui permet d’ajuster les budgets et optimiser les dépenses. De plus, l’étalement des coûts permet d’instaurer une routine d’épargne/investissement très stable avec le temps.

  • Règle numéro 4: Le marché boursier sera toujours haussier à terme

L’histoire l’a prouvé, les marchés nord-américains sont des marchés qui ont connu une croissance fulgurante au cours des dernières décennies.

Si on observe l’évolution du S&P 500 ou du Dow Jones au fil du temps, il est clair que ceux qui ont investit la dedans il y a 20 ou 30 ans, ont plus que doubler leur mises de départ, et ce, malgré les différents crashs boursiers comme celui de 2008.

À titre d’exemple, 100 000 $, investit dans un fond indiciel composé de 60% d’actions et de 40% d’obligations qui aurait été ouvert à la fermeture des bureaux le 12 septembre 2008 , sans rééquilibrage et avec réinvestissement des dividendes, vaudrait de nos jours plus de 230 000 $. C’est un rendement cumulé de plus de 130% et un rendement total annuel composé de 8,7%.

Ce n’est pas pour rien que Warren Buffet, l’investisseur le plus connu au monde, recommande aux gens de faire confiance au marché sur le long terme. Il est célèbre pour une raison, C’est parce qu’il a réussit à faire ce que nul autre être humain n’a pu faire, c’est à dire, faire fortune en jouant avec des actions individuelles, et ce, de manière durable. Il faut faire confiance à l’économie d’un pays ou d’un continent sur le long terme car si jamais une économie s’effondre et que le monde se transforme en scènes apocalyptique à la «Mad Max», ce jour là, nos actions en bourse seront le cadet de nos soucis!


Warren Buffet quand à lui, crois dure comme fer en l’économie américaine, il dit d’ailleurs que: «Nous vivons toujours dans un monde incertain. Ce qui est certain, c’est que les États-Unis progresseront avec le temps » Mais comment investir dans l’économie d’un pays me diriez vous? C’est précisément notre prochaine et dernière règle d’or.

  • Règle numéro 5: Le marché boursier est le portefeuille le plus performant qui existe!

Selon JL Collins, il y a autant d’analystes en bourses que de recommandations d’investissement. Il déconseille cependant de se fier à leur projections fondées sur des variables que nul ne peut maîtriser. Selon lui, le meilleur investissement que vous puissiez faire est dans des fonds indiciels qui couvrent une grande partie des entreprises d’un pays ou d’une industrie donnée. C’est la manière la plus sure de garantir un retour sur investissement après quelques décennies.
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les fonds indiciels sont attrayants, à commencer par leurs frais de gestion de l’ordre de quelques dixième de pour-cent, en général on parle de 0.05% à 1%, ce qui apporte un gain considérable à terme. Mais selon JL Collins , ce n’est pas la raison principale qui le pousse à prêcher la paroisse des fonds indiciels, c’est plutôt la diversification qui les constitue. En achetant quelques actions d’un fond négocié en bourse qui mimique le marché, vous achetez en réalité une infime partie de l’économie d’un pays ou d’une industrie particulière.

Ce qui représente un éventail très élargit d’actions et d’obligations. Non seulement ce fond indiciel sera composé d’entreprises de divers domaines, mais en plus, à l’aire de la mondialisation, les grandes entreprises dans lesquelles vous allez investir, vous procureront une certaine diversification géographique. Vous atteindrait alors systématiquement d’autres marchés étrangers, simplement en achetant un fond unique. Ce que recommande JL Collins, par exemple, c’est d’investir dans des fonds tels que ceux de Vanguard comme le VTSAX, un fond indiciel américain qui se caractérise par des frais de gestions minimes tout en couvrant la quasi entièreté du marché américain. D’autres exemples plus ou moins similaires seraient le S&P 500 ou même le DowJones qui représentent des références du marché boursier Américain. Nous couvrirons quelques fonds indiciels mondiaux intéressants dans un autre article.

Les fonds indiciels ont la particularité d’être ce je j’appelle: « auto régénérants », ce qui veut dire qu’ils comportent un tel nombre d’entreprises que le risque de pertes est dilué. Il y en a qui font faillite en cours de route sans même qu’on s’en aperçoivent, et pour cause, elles sont tout de suite remplacées par des dizaines d’autres qui essayent de se faire une place dans le marché. Il y a également une logique en bourse qui dit que le maximum qu’on puisse perdre théoriquement est capé à 100% de son investissement, tandis que les possibilités de gain au fil des années peuvent être 10 000% ou plus. Il n’y aurait pas de limite théorique. Oui mais c’est quand même pas beau de perdre 100% de son argent me diriez vous; d’où l’utilité d’investir dans une économie qui a le vent dans les voiles, et à date, personnellement, je fait énormément confiance à l’économie nord américaine pour au moins les 100 ans à venir. Comme je l’ai déjà dit, Si l’économie s’effondre, investir en bourse serait le derniers de mes soucis.

Le principe d’auto régénération apporte un certain réconfort également aux investisseurs qui ne veulent pas nécessairement passer leur temps à interpréter les différents événements économiques et l’impact qu’ils auront sur leur portefeuille. Le Dow Jones Industrial Average en est un parfait exemple, car depuis sa création en 1896, il ne reste aucune entreprise parmi les 12 originales qui le constituaient. La dernière en lice était «General Electric» qui a du être remplacée en 2018 après avoir figuré dans le portefeuille pendant plus de 100 ans. parmi les entreprises qui ont disparus également, on compte les géants d’autre fois comme Kodak, Polaroïd et Xerox auxquelles personnes ne prédisait le sort actuel. Elles ont du être remplacées par des entreprises plus performantes telles que: Apple, Facebook et IBM. Alors pourquoi se soucier de miser individuellement sur les entreprises les plus performantes quand il existe un fond qui en sélectionne les 30 meilleures pour nous, et ce, à moindre frais.

En conclusion, je citerai John C Bogle, considéré comme le père des fonds indiciels et le fondateur de The Vanguard Group:
«Investissez en bourse et diversifiez, achetez à bas prix et investissez à long terme…. Le temps est votre ami et l’impulsion est votre ennemi. C’est le rendement du marché qui sera votre meilleur investissement pour toute une vie»
….. À méditer!

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